migration de papillons

Des belles dames par millions !

C’est une migration de papillons comme on n’en a jamais vu ici. Par millions, les belles dames (en latin Vanessa cardui) se sont posées dans le sud du Québec, le temps de reprendre leur souffle dans leur long voyage vers le sud des États-Unis.

Ces derniers jours, le spectacle a entraîné son lot de spéculations. « Les monarques reviennent en force ! L’Insectarium a relâché d’un coup son stock de monarques ! »

Coup de fil à Maxim Larrivée, chef de section, collections entomologiques et recherche à l’Insectarium de Montréal, qui explique qu’il ne s’agit pas de monarques et que ce ne sont pas des papillons relâchés par son institution.

Ce sont des belles dames, des papillons de couleur orange tachetés de noir qui, oui, nous arrivent plus nombreux que jamais lors de leur migration vers le sud.

« Habituellement, les belles dames volent très haut dans le ciel et on ne les voit pas. Mais cette année, les vents – des vents du sud – leur ont été défavorables et les ont rabattues au sol. »

Non seulement on a la chance qu’elles volent bas, mais en plus, « de mémoire d’homme, jamais elles n’ont été aussi nombreuses », dit M. Larrivée. « Le phénomène est exceptionnel. »

Sans doute le doit-on au fait qu’elles ont eu des conditions de survie exceptionnelles, l’hiver dernier, dans leurs chaudes contrées, et que leur descendance a été incroyablement nombreuse à gagner la forêt boréale, du côté de la baie d’Hudson, là où elles passent l’été. (Les belles dames vivent un mois ou un peu plus.)

Des nouvelles des monarques

On aurait quand même aimé que ce soient des monarques, parce que bon, les monarques, ils ne vont pas fort, ces temps-ci, non ? « En fait, tous les papillons migrateurs ont connu un bon été, y compris les monarques », répond M. Larrivée.

Les monarques ne sont pas sortis de l’auberge, cependant. En gros, selon M. Larrivée, « on est passé de rien… à presque rien ».

N’empêche, à chacune de ses sorties cet été, l’expert ès papillons de l’Insectarium dit avoir aperçu des monarques.

Départ pour bientôt

Pour revenir aux belles dames, combien de temps resteront-elles parmi nous ? D’ici une semaine, tout au plus, elles seront parties vers d’autres cieux.

Avant leur départ, « on peut les retrouver tout particulièrement dans les champs de trèfle, surtout les champs de trèfle en fleur, et, bien sûr, au jardin à papillons de l’Insectarium ! », dit M. Larrivée, qui assure que ce n’est pas là réponse intéressée d’un employé de l’endroit.

Les belles dames ont besoin d’énergie avant de reprendre la route, et les nombreuses fleurs du Jardin botanique leur procurent tout le nectar dont elles souhaitent s’abreuver.

« En 15 à 20 minutes, on en dénombre facilement 300 à 400. Si les gens veulent voir cela, c’est au Jardin botanique [notamment à l’Insectarium] que ça se passe. Et je vous le dis, c’est difficile d’être de mauvaise humeur quand on est entouré de papillons. »

Accusations d’intimidation et de voies de fait

L’ex-présidente du syndicat des cols bleus de Montréal blanchie

Les accusations d’intimidation et de voies de fait qui pesaient contre l’ex-présidente du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal, Chantal Racette, et six délégués syndicaux ont été abandonnées, a appris La Presse.

Mme Racette a été mise au courant de la décision mercredi dernier puisqu’il devait y avoir comparution devant le tribunal le lendemain. Elle était heureuse hier soir de confirmer ce « dénouement heureux de la saga politique ».

« Nous remercions sincèrement les enquêteurs chevronnés de la police de Québec et le procureur de la Couronne pour leur travail méticuleux dans cette affaire cousue de fil blanc. […] Ils n’ont pas été dupes », a indiqué par écrit à La Presse Chantal Racette.

« Après avoir confronté tous les témoignages au visionnement attentif en temps réel des vidéos provenant de caméras de surveillance avec vue des événements sous différents angles, notre version des faits fut retenue », a-t-elle ajouté.

Mme Racette s’en réjouit d’autant plus que les accusations faisaient suite à une altercation avec le directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Marc Ranger, en marge d’un congrès à Québec, en mai dernier, ce qui avait précipité la mise en tutelle du syndicat des cols bleus.

Fin de la tutelle demandée

En effet, deux semaines après cet événement, le SCFP national neutralisait la présidente et son équipe. Un administrateur avait immédiatement été nommé pour gérer le syndicat pour une période indéterminée ; le tuteur Denis Régimbald est toujours en poste.

La liste des problèmes s’allongeait depuis déjà plusieurs mois : installation de dispositifs de géolocalisation sous les véhicules de délégués syndicaux et soupçons de dépenses excessives (remboursement de cotisations personnelles au fonds de pension à même la caisse syndicale).

« Maintenant que nous avons été blanchis de ce triste événement qui a été le déclencheur de la tutelle de notre section locale, nous réitérons notre demande au président du SCFP national d’y mettre fin rapidement, afin de laisser place à l’élection démocratique d’un nouvel exécutif syndical, avec tous les contrôles et modalités prévus à nos statuts, tel que dûment approuvé par le SCFP », a dit Chantal Racette. Le mois dernier, cette dernière a indiqué qu’elle ne se représenterait pas à la présidence.

Santé 

Couillard inaugure le nouveau complexe du CHUM

Le premier ministre Philippe Couillard et plusieurs membres de son gouvernement ont assisté, hier, à l’inauguration des nouveaux édifices de la deuxième phase de construction du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Les trois bâtiments, qui comptent 25 étages chacun, abriteront les services diagnostiques thérapeutiques et d’hospitalisation, l’urgence ainsi que les services de soutien clinique et logistique. Les premiers patients devraient être accueillis dans ces nouveaux bâtiments à partir du 8 octobre. Selon le premier ministre, il s’agit d’un « complexe hospitalier universitaire parmi les plus vastes et les plus modernes d’Amérique du Nord » qui offrira « une expérience de soins axée encore davantage sur les besoins des patients ». Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a souligné que le nouveau CHUM avait été conçu « de manière à redéfinir l’expérience de soins des patients afin de donner à celle-ci une dimension plus humaine et collaborative ». Le nouveau complexe du CHUM comptera notamment 772 chambres individuelles, une cinquantaine de cliniques et plus de 400 salles d’examens. Sa salle d’urgence pourra accueillir 65 000 visites par an. Le Centre de recherche du CHUM a pour sa part été inauguré en 2013. — La Presse canadienne 

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